Emotio Tourisme est presque née dans les rangs de vignes. D’abord de Nouvelle Aquitaine, avant d’être greffée dans les vignobles d’Auvergne Rhône-Alpes, de Provence, puis de Bourgogne-Franche Comté, avec parfois des greffages lointains au Chili, au Mexique et ailleurs.
En 2023, nous avons accompagné le CIVP, Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence, dans l’élaboration d’une stratégie oenotouristique sensible dans ces superbes paysages de Provence.
Le Château de Rouffiac, qui a fait l’objet d’une reprise par un trio ingénieux et adepte de la régénération et de l’exportation des vins de ce domaine inscrit dans le terroir du Cahors, nous a également fait appel.
Château de Rouffiac
Et nous avions précédemment donné une belle conférence à Dijon, en conclusion de notre travail autour du Schéma Régional de l’Oenotourisme de Bourgogne-France Comté. Avec une très belle mention dans le quotidien national Les Echos.
Nous lions de plus en plus l’oenotourisme avec la cuisine locale, de même qu’avec des initiatives culturelles et artistiques. Nos travaux auprès des cidreries bretonnes réunies au sein du CIDREF, autre mission conduite dans l’intervalle, attestent de ces dynamiques partenariales et créatives.
C’est que nous croyons fermement que la puissance évocatrice du vin se nourrit d’architecture, de paysages modelés, d’équipements techniques, mais aussi de films, de littérature, d’expériences et surtout d’apprentissage de la dégustation et du mariage avec des cuisines variées.
Nous avons constaté qu’en moyenne, un domaine viticole augmente son chiffre d’affaires de 20% en proposant des prestations oenotouristiques.
Ce chiffre peut monter jusqu’à 33% dans certains établissements du nouveau monde.
Le secteur connaît une croissance soutenue de +5% à +10% par an selon les pays (hors Covid19 en 2020). En Europe, les experts estiment que seulement 20% du potentiel d’affaires œnotouristiques est aujourd’hui exploité.
Les États-Unis, arrivés plus tard que l’Europe dans la viticulture, mais précurseurs dans l’œnotourisme, constituent le premier marché du secteur. Ils ont su se positionner plus largement sur le « gastro-tourisme »
D’une manière générale, l’oenotourisme du Nouveau Monde est un marché mature, essentiellement tiré par le marché domestique.
Beaucoup plus ouvert aux touristes internationaux (42% d’œnotourisme étranger en France), l’œnotourisme européen se structure et a encore un fort potentiel de développement. Notre mapping réalisé post covid a révélé un marché international de 93 millions d’œnotouristes se décomposant entre les curieux et les passionnés pour un marché estimé à près de 30 milliards de dollars en 2030. L’oenotourisme n’en est qu’à ses débuts.